Bashung vs. Arno

Bashung vs. Arno… La rencontre cinématographique de deux monstres sacrés de la chanson.
Extrait du film “J’ai toujours rêvé d’être un gangster”, deuxième long métrage du réalisateur français Samuel Benchetrit , véritable hommage aux films italiens en noir et blanc des années 60.
Troisième des quatre histoires ayant toutes comme point commun une cafétéria en bord de nationale.

J’ai toujours rêvé d’être un gangster – Mars Distribution – 2007 – France

« Ils sont arrivés à l’heure. Polis, professionnels, adorables mais… sans savoir leur texte. Je pense que Bashung le savait un peu mais le gardait pour lui, par timidité. On avait peu de temps pour tourner, à peine deux nuits, et telles que les choses étaient barrées, j’ai pensé qu’on n’y arriverait jamais. Alors je me suis mis entre les deux, et je leur ai dicté le texte pendant les prises. À la Lelouch! Ça donne un rythme et des temps étranges à cette scène. Mais je crois que ça marche par rapport à ce que ça raconte et à leurs personnages. C’est étrange car je ne supporte pas qu’un acteur ne connaisse pas son texte. Et pourtant avec eux, j’ai appris que parfois ça peut donner autre chose. Pour ça, il faut avoir deux vraies personnalités comme les leurs. Bashung et Arno sont très timides. Ils ne se connaissaient pas et n’ont jamais parlé de musique ensemble. Ils se souriaient entre les prises. Et puis ils sont repartis au petit matin, en se serrant la main, comme deux gamins qui n’auraient pas osé faire connaissance. Quand je repense à ce tournage, je ne sais pas si je l’ai rêvé ou filmé, mais c’est sur la pellicule, alors ça va. »

Samuel Benchetrit, Entretien pour CommeAuCinéma.com